La Conférence des Evêques du Togo, le Bureau Exécutif de l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo et le Comité Exécutif de l’Eglise Méthodiste du Togo ont exprimé mercredi leur déception suite au rejet en bloc, le 30 juin 2014 par l’Assemblée Nationale du projet de loi introduit par le Gouvernement.
Le projet de loi portant modification de plusieurs articles de la Constitution togolaise notamment l’article 59 pour y introduire la limitation de mandat présidentiel et le scrutin uninominal à deux tours, a été rejeté par les députés de la majorité alors qu’il faisait suite à un dialogue politique entre partis parlementaires initié par le Premier Ministre au sujet des réformes institutionnelles et constitutionnelles préconisées par l’Accord Politique Global de 2006.
C’était l’archevêque d’Atakpamé, Monseigneur Nicodème Barrigah-Benissan qui a assuré la
facilitation dudit dialogue conformément au souhait exprimé par les protagonistes.
Dans une déclaration rendue publique et dont Togo Breaking News a reçu copie, les responsables des trois églises se disent être désillusionnées par la tournure des évènements parce qu’au départ, ces églises ont cru à la bonne foi des acteurs politiques, fils et filles de notre chère Patrie, qui donnaient l’impression d’avoir finalement compris la détresse des Togolais et des Togolaises et d’avoir, par conséquent, décidé de discuter entre eux pour trouver les solutions appropriées qui redonneront espoir à tout un peuple et lui éviteront des lendemains d’élections difficiles.
Faisant le constat du rejet, les trois Eglises déplorent que l’absence de confiance et l’intransigeance des uns et des autres n’aient pas permis d’aboutir à l’adoption du texte de loi vivement attendu par les Togolais. « Ils considèrent cette rebuffade essuyée par le peuple comme un regrettable recul enregistré dans l’engagement pris par les mêmes acteurs d’une part depuis plus de huit ans dans le cadre de l’APG, et, d’autre part, depuis plus de deux ans dans le processus de mise en œuvre des recommandations de la CVJR », a peut-on lire dans la note conjointe de ces église qui observent enfin que depuis le 30 juin, aucune autre démarche n’est entreprise pour trouver une issue à cette question capitale pour l’avenir de notre Pays.
Ainsi, la Conférence des Evêques du Togo, le Bureau Exécutif de l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo et le Comité Exécutif de l’Eglise Méthodiste du Togo interpelle le président togolais, son Premier Ministre et son Gouvernement, le Président de l’Assemblée Nationale, tous les députés et à tous les responsables de l’opposition togolaise à initier un réexamen des questions introduites auprès de l’organe législatif de notre Pays en vue d’y trouver une issue plus positive.
Pour les responsables religieux, il s’agira ainsi de faire prévaloir l’amour de la Patrie sur toutes les autres considérations partisanes et égoïstes afin de faire avancer la démocratie et permettre à l’élection présidentielle de 2015 de se tenir dans un cadre serein, paisible, juste et équitable.
Togo Breaking News
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