S’il
refuse avec autant d’opiniâtreté les réformes, c’est sans doute parce qu’elles
vont permettre de voir clair dans le processus électoral et donc de le mettre à
nu s’il tentait, encore une fois à voler comme c’est toujours la coutume
au sein du RPT/UNIR.
Ainsi
donc Faure Gnassingbé se bat comme un beau diable pour reléguer cette question
des réformes à l’après élection. C’est difficile, mais il y tient bec et ongles
et l’opposition semble malheureusement l’y aider par son incohérence et son
manque de dynamisme.
Mais
il y a encore une épreuve de taille que le Prince aura du mal à passer :
L’épisode de l’audit du fichier électoral.
Alberto
Olympio, candidat déclaré à
l’élection présidentielle de 2015, lui donne du
tournis à ce propos.
Celui-ci
veut user de son droit que lui confère le code électoral en son article 60 pour
avoir accès au fichier électoral. Faure a les yeux rouges, car ce dernier n’est
pas de la dernière pluie.
C’est
un ingénieur en informatique spécialiste de la programmation des bases de
données. Il s’y connaît plus que bien dans ce domaine pour en avoir non
seulement fait les études, mais surtout encore les preuves partout en Afrique.
Alors-là
tout se complique pour le Prince. Accepter de respecter la loi et donc de
donner l’opportunité à Alberto Olympio d’accéder au fichier électoral, voudra
alors dire que celui-ci se rendra de toute évidence compte du bourrage
électronique qui y est programmé.
Alors
que faire pendant ce temps où lui-même et son parti ont toujours clamé partout
où besoin est qu’ils veulent organiser un scrutin équitable et transparent ?
Par
simple bon sens, tout le monde sait que la transparence en question commence
justement par la fiabilité du fichier électoral.
Pourquoi
alors le Prince et ses sbires rechignent-ils à mettre ce fichier à la
disposition d’un chef de parti qui est de surcroit candidat à cette
élection ? Les mecs veulent voler même en plein jour et sous le soleil.
Ils n’entendent rien lâcher.
Ô
Cher Prince ! Ainsi donc vous savez que tous les togolais savent que
vous ne savez que voler au sens plein du terme ?
Les
urnes, les résultats des urnes, l’argent du contribuable, les femmes d’autrui
etc….tout est volé au Togo. Il y a un problème, un vrai problème ! Ainsi
donc tout ce qui occupe l’écran de la pensée du Prince et de ses affidés c’est
comment voler.
Contre
tout bon sens et toute logique, ils ont œuvré pour commencer le processus de
révision des listes électorales par Lomé et ses environs qui représentent
pratiquement le tiers de l’ensemble de l’électorat plutôt que de commencer
cette opération par les zones où il y a moins de monde afin de corriger les
imperfections et les disfonctionnements, le tout corroborer par une absence
quasi-totale de sensibilisation.
Les
kits présentent des carences notoires incapables de détecter des doublons au
point où un même électeur peut s’inscrire sur un même kit pendant 25 fois à
l’heure où nous parlons !
Tout
ça est fait exprès pour limiter les chances de mobilisation de l’électorat de
l’opposition. Mais la question naturelle qui vient à l’esprit de tout esprit
lucide est celle-ci : Comment le Prince espère-t-il diriger 6 millions de
togolais contre leur gré ? Rien que par la force brute ? Les
armes ? C’est dommage.
Mais
qu’à cela ne tienne, lui-même tire quelle gloire en s’exposant autant avec des
méthodes de vol aussi records ? Il faut bien qu’il se donne une petite
place pour réfléchir.
Il
est inimaginable qu’un être sensé puisse se donner pour principe de vie une
navigation permanente à vue, des solutions conjoncturelles à des problèmes
structurels de ci-grande ampleur.
Il
se fera naturellement rattraper par les faits et l’histoire. Les marches de
soutien ne feront rien. D’ailleurs il le sait puisqu’il ne mise que sur le vol,
la fraude et la force brute pour se maintenir au pouvoir.
S’il
avait un brin d’assurance que ceux qui marchent dans son compte le soutenaient
vraiment, il ne miserait pas de façon aussi flagrante sur la confiscation de
tout le processus électoral encore moins sur les militaires et les armes. Il
aurait joué franc jeu avec ses adversaires politiques.
Et
comme tout est contagieux dans la vie, Faure a sans doute volé cette idée des
marches de soutien chez Blaise Compaoré qui, aux temps chauds en avait eu
recours sans succès.
Aujourd’hui,
c’est Joseph Kabila qui vole cette méthode chez Faure pour organiser, lui aussi
des marches de soutien dans son pays.
Décidément
ces dictateurs du 21 ème siècle ont choisi de s’obscurcir l’horizon de
l’histoire par de petites pensées et de petits actes. Qui peut bien les raisonner ?
TOGO INFOS
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