La campagne agricole 2014-2015 n’a pas encore débuté que déjà le
branle-bas pour les entorses aux bonnes pratiques a commencé. Alors que
des sociétés ont déjà déposé leur dossier pour
espérer se voir attribuer une commande de 45.000 tonnes d’engrais
répartie en trois lots, le Colonel-ministre-directeur Ouro-Koura Agadazi
vient de s’illustrer en annulant l’AOO N°006/2013/CAGIA/PRMP.
Les veilles des campagnes agricoles devront-elles désormais rimer avec contorsions des textes pour tirer profit dans les passations de marchés ? Si non, le scénario qui se joue actuellement
au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) y ressemble beaucoup. En effet, selon des informations relayées par le Mouvement Martin Luther King (MMLK) La Voix des sans Voix, dans le numéro 9218 du quotidien national en date du 5 février 2014, le ministre Ouro-Koura Agadazi, en même temps Directeur de l’Agence nationale pour la sécurité alimentaire au Togo (ANSAT), dans un communiqué, « informe les sociétés ayant soumissionné à cet appel d’offres qu’une telle décision a été prise sans le consentement de l’autorité contractante chargée de mettre en œuvre les procédures de passation et d’exécution des marchés publics du département ». Pour rappel, les sociétés ayant soumissionné sont : Elisée Cotrane, Yara Suisse, Biochem Togo et ETG Dubaï/Togo.
Mais il nous revient que le 3 février, date de clôture des dépôts de dossiers à l’ARMP et la CAGIA (Centrale d’Approvisionnement et de Gestion des Intrants Agricoles), un navire, M/V ATLANT affrété par l’une des sociétés soumissionnaires, Elisée Cotrane de Julie Béguédou, une intime du chef de l’Etat, aurait déchargé 5.000 tonnes de sa cargaison d’engrais au Port autonome de Lomé (PAL), plus précisément dans le magasin ROMEX. Dans le même temps, cette société aurait stocké des sacs vides d’engrais NPK 15-15-15 sur le terre-plein du PAL. Hasard de calendrier ou velléité de passer par le gré à gré pour attribuer les deux lots de 15.000 tonnes d’engrais chacun à la société Elisée Cotrane ? A moins que le Col. Agadazi n’ait l’intention de « refaire les choses dans les règles de l’art » en obtenant cette fois le consentement de l’autorité contractante chargée de mettre en œuvre les procédures de passation et d’exécution des marchés publics du département.
Il y a quelques jours, des audits sur l’année 2011 ont dénoncé la facilité avec laquelle des sociétés ont recours au système de gré à gré, très avantageux en termes de retrocommissions aux commanditaires, plutôt que de passer par les AOO. Et il a été fortement recommandé que cette méthode ne soit utilisée qu’en dernier recours. Ce n’est pas le directeur général de l’ARMP, René Kapou qui nous démentirait. La montée au créneau du directeur de l’Ansat a de quoi surprendre. Il nous souvient qu’en début du mois d’octobre, des appels à propositions de Fonds compétitifs et un appel d’offres national pour la construction de bergeries à Blitta, Sotouboua, Sokodé et Atakpamé ont été lancés par le PNIASA. La remarque faite en ce temps était la coïncidence de ces appels à quelques jours de la visite de la 3ème mission conjointe Banque Mondiale/FIDA. Aujourd’hui, près de quatre mois après ces appels, rien n’est dit à leur sujet. Et tout porte à croire que le Colonel-ministre-directeur attend la veille de la 4ème mission de supervision pour sonner le branle-bas de combat. Comme il en a pris l’habitude.
Aujourd’hui, avec l’acte d’annulation pris par le ministre de l’Agriculture, la question de la répartition des rôles de chaque département dans la passation des marchés publics se pose. Car, et la Direction de contrôle des marchés publics (DCMP), et l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) ont l’obligation d’éclairer la lanterne tant des sociétés qui ont engagé des frais de constitution de dossiers, que des médias qui voudront élucider cette manière de faire du ministre Agadazi.
Dans quel but Elisée Cotrane a-t-elle fait décharger ces 5.000 tonnes d’engrais, et comment Agadazi compte-t-il remédier au tort causé aux autres sociétés soumissionnaires ?
Affaire à suivre…..
liberte-togo.com
Les veilles des campagnes agricoles devront-elles désormais rimer avec contorsions des textes pour tirer profit dans les passations de marchés ? Si non, le scénario qui se joue actuellement
au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) y ressemble beaucoup. En effet, selon des informations relayées par le Mouvement Martin Luther King (MMLK) La Voix des sans Voix, dans le numéro 9218 du quotidien national en date du 5 février 2014, le ministre Ouro-Koura Agadazi, en même temps Directeur de l’Agence nationale pour la sécurité alimentaire au Togo (ANSAT), dans un communiqué, « informe les sociétés ayant soumissionné à cet appel d’offres qu’une telle décision a été prise sans le consentement de l’autorité contractante chargée de mettre en œuvre les procédures de passation et d’exécution des marchés publics du département ». Pour rappel, les sociétés ayant soumissionné sont : Elisée Cotrane, Yara Suisse, Biochem Togo et ETG Dubaï/Togo.
Mais il nous revient que le 3 février, date de clôture des dépôts de dossiers à l’ARMP et la CAGIA (Centrale d’Approvisionnement et de Gestion des Intrants Agricoles), un navire, M/V ATLANT affrété par l’une des sociétés soumissionnaires, Elisée Cotrane de Julie Béguédou, une intime du chef de l’Etat, aurait déchargé 5.000 tonnes de sa cargaison d’engrais au Port autonome de Lomé (PAL), plus précisément dans le magasin ROMEX. Dans le même temps, cette société aurait stocké des sacs vides d’engrais NPK 15-15-15 sur le terre-plein du PAL. Hasard de calendrier ou velléité de passer par le gré à gré pour attribuer les deux lots de 15.000 tonnes d’engrais chacun à la société Elisée Cotrane ? A moins que le Col. Agadazi n’ait l’intention de « refaire les choses dans les règles de l’art » en obtenant cette fois le consentement de l’autorité contractante chargée de mettre en œuvre les procédures de passation et d’exécution des marchés publics du département.
Il y a quelques jours, des audits sur l’année 2011 ont dénoncé la facilité avec laquelle des sociétés ont recours au système de gré à gré, très avantageux en termes de retrocommissions aux commanditaires, plutôt que de passer par les AOO. Et il a été fortement recommandé que cette méthode ne soit utilisée qu’en dernier recours. Ce n’est pas le directeur général de l’ARMP, René Kapou qui nous démentirait. La montée au créneau du directeur de l’Ansat a de quoi surprendre. Il nous souvient qu’en début du mois d’octobre, des appels à propositions de Fonds compétitifs et un appel d’offres national pour la construction de bergeries à Blitta, Sotouboua, Sokodé et Atakpamé ont été lancés par le PNIASA. La remarque faite en ce temps était la coïncidence de ces appels à quelques jours de la visite de la 3ème mission conjointe Banque Mondiale/FIDA. Aujourd’hui, près de quatre mois après ces appels, rien n’est dit à leur sujet. Et tout porte à croire que le Colonel-ministre-directeur attend la veille de la 4ème mission de supervision pour sonner le branle-bas de combat. Comme il en a pris l’habitude.
Aujourd’hui, avec l’acte d’annulation pris par le ministre de l’Agriculture, la question de la répartition des rôles de chaque département dans la passation des marchés publics se pose. Car, et la Direction de contrôle des marchés publics (DCMP), et l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) ont l’obligation d’éclairer la lanterne tant des sociétés qui ont engagé des frais de constitution de dossiers, que des médias qui voudront élucider cette manière de faire du ministre Agadazi.
Dans quel but Elisée Cotrane a-t-elle fait décharger ces 5.000 tonnes d’engrais, et comment Agadazi compte-t-il remédier au tort causé aux autres sociétés soumissionnaires ?
Affaire à suivre…..
liberte-togo.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire