Le 05 février 2005, à la mort du Général Eyadéma
Gnassingbé, des officiers supérieurs de l’armée imposent son fils Faure
Gnassingbé qui lui succède, dans un bain de sang, en tant que président de la
République, sans aucun égard pour les dispositions constitutionnelles en vigueur.
Les populations se soulèvent. La force prime le droit.
L’injustice, l’arbitraire et la violence parachèvent la forfaiture et
l’imposture d’une parodie d’élection organisée le 24 avril 2005. Bilan :
des centaines de morts, des milliers de blessés, de mutilés, de déplacés et
d’exilés. De nombreuses propriétés saccagées, détruites. L’impasse est totale.
Pour en sortir et sauver le pays à la dérive, il devient impératif de discuter.
Le 20 août 2006, après de longues et rudes
négociations et d’importants efforts de concession et de consensus, le
gouvernement et le parti au pouvoir, les partis politiques de l’opposition, la
société civile, concluent et signent à Lomé, sous l’égide de la communauté
internationale et notamment de la CEDEAO et de l’Union Européenne, un Accord
Politique Global (en abrégé APG), destiné à instaurer la paix, la sérénité et
la cohésion sociale dans notre pays, le Togo. Un accord qui cristallise les
aspirations du peuple togolais à la liberté, à la justice, à un développement
partagé et à la sécurité pour tous. Un accord pour sceller notre attachement à
la démocratie, à l’Etat de droit et à la bonne gouvernance. Un accord pour
faire triompher la vérité et favoriser la réconciliation entre les filles et
les fils de notre cher pays.
Mais depuis lors, le régime RPT/UNIR n’a de cesse de
fouler au pied l’APG et tous les engagements pris en matière de réformes
politiques et électorales, en usant de manœuvres dilatoires : CPDC, CPDC
réaménagé, CPDC rénové, TOGOTELECOM 1 et 2, dialogue OCDI, atelier HCCRUN,
coups tordus parlementaires, etc., pendant que la dictature se consolide, que
l’injustice s’étend, que les inégalités sociales s’amplifient et que la
corruption gagne toutes les